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La carte n’est pas le territoire

BOÎTE À OUTILS 

GROUPE 3

Activité liée à une matière spécifique – outil pour les enseignants de géographie

PUBLIC CIBLE

Élèves âgés de 14 à 18 ans

COMPÉTENCES INTERCULTURELLES

  • valorisation/respect d’autrui
  • empathie et décentration
  • pensée critique
  • multiperspectivité

OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE

  • apprendre à décentraliser son point de vue
  • découvrir la projection de Peters et d’autres projections géographiques du monde
  • encourager la coopération

DURÉE

75 minutes

MATÉRIEL NÉCESSAIRE

  • Imprimez la fiche « Cartes coopératives » ci-jointe, découpez des jeux de 5 cartes du monde selon les lignes et regroupez les morceaux par lettre (par ex. la lettre A). Placez chaque tas dans une enveloppe marquée de la lettre correspondante (par ex.  l’enveloppe A). Refaites de même pour chaque groupe de participants.
  • Si besoin est, écrivez les règles ou prévoyez de les projeter.
  • Un modèle de carte-réponse (à imprimer)
  • Une carte du monde selon Peters et une selon Mercator (achetable ou téléchargeable en ligne)
  • Ruban adhésif
  • Une carte du monde non-eurocentrique (cf. Annexe 2)

DÉROULEMENT DE L’ACTIVITÉ

Répartissez les participants en groupes de cinq personnes.

  • Distribuez à chaque groupe une série d’enveloppes (A, B, C, D, E) en leur demandant de ne pas les ouvrir. (5 minutes)

Donnez les consignes suivantes (10 minutes) :

  • Chaque participant a une enveloppe contenant quelques morceaux d’une carte du monde.

 

  • Chacun doit essayer de créer une carte du monde complète.
  • L’activité se terminera une fois que tous les participants auront complété leur carte du monde.
  • Il est interdit de parler, de faire des gestes ou des signes, etc.
  • Les élèves ne peuvent pas demander ni prendre de morceaux de cartes d’autres membres du groupe.
  • Il est toutefois permis de donner ses propres morceaux de carte du monde à d’autres membres du groupe si l’on pense qu’ils peuvent servir.

 

Une fois que tous les groupes ont fini, lancez la discussion (20 minutes) :

Demandez à chaque groupe de partager son expérience, ses difficultés (techniques, relationnelles, émotionnelles…) et les stratégies qui en ont découlé.

Examinez les dynamiques présentes dans le jeu, en mettant en avant les stratégies de coopération les plus efficaces – celle qui se sont davantage focalisées sur les besoins des autres.

Accrochez la projection de Peters au mur et invitez les membres du groupe à commenter ses aspects, par exemple sa forme étrange qui est peut-être inconnue de beaucoup. (20 minutes)

Attirez l’attention sur les différences existant entre la projection de Peters et la projection classique de Mercator (souvent visible dans les salles de classe) : Quelle est la différence entre les deux cartes ? Quelles sont les similitudes ? Laquelle des projections est « juste » ?

Enfin, vous pouvez présenter des projections non-eurocentriques du monde. Demandez aux élèves quelles sont les différences et les similitudes entre chacune. Ces différentes projections du monde changent-t-elle leur perception du monde ? Si oui, comment ?

Par exemple :

Sur une carte du monde sinocentrique, les États-Unis sont situés à l’Est de la Chine ;

Sur une carte du monde centrée sur les États-Unis, l’Europe et l’Asie sont séparées et situées de part et d’autre ;

Sur une carte du monde centrée sur l’Australie, le Sud est placé en haut.

La discussion doit amener les élèves à prendre clairement conscience du fait qu’une « vraie » carte du monde n’existe pas. Nous avons la capacité de voir le monde de différents points de vue, et de là nous pouvons tenter de nous rapprocher de la vérité, qui n’est rien d’autre que la somme de plusieurs points de vue différents.

Terminez en expliquant le nom de l’activité : « La carte n’est pas le territoire ». Cette citation nous vient d’Alfred Korzybski, le père de la sémantique générale : « Une carte n’est pas le territoire qu’elle représente ; mais si elle est représentative, elle aura une structure similaire au territoire, ce qui justifiera son utilité… » Pour résumer, notre perception de la réalité n’est pas la réalité elle-même mais notre propre version, ou « carte », de cette réalité.

RECOMMANDATIONS / CONSEILS

Explication des différences entre les projections de Peters et de Mercator : https://en.wikipedia.org/wiki/Gall%E2%80%93Peters_projection

 

RÉFÉRENCES

Parlez-vous global – http://www.parlezvousglobal.org/

ANNEXES

The map is not the territory, appendix 1

The map is not the territory, appendix 2

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